Le mot émotion vient du latin « ex-movere » qui veut dire se mettre en mouvement. L’émotion est une boussole qui oriente l’ensemble de nos décisions, nos actions, nos pensées.
Nous avons toujours entendu la célèbre phrase de Descartes « Je pense, donc je suis » …. Les neurosciences et les recherches actuelles sur le sujet nous porteraient plus à dire « Je ressens, donc je pense, donc je suis ». Mais avant de faire la critique constructive de l’œuvre de Descartes dont nous n’avons ni la compétence, ni la prétention de le faire, revenons à nos émotions ….
Il en existe 4 principales, que nous nommons « émotions primaires ». Il s’agit de la peur, la tristesse, la colère, la joie auxquelles nous pouvons ajouter une cinquième avec le dégoût. Toutes ces émotions ont eu un rôle primordial dans l’évolution et le développement d’Homo Sapiens.
En effet, prenons juste un exemple – La peur. Que se passe-t-il quand nous avons peur ? C’est tout mon être qui va réagir, que ce soit la tête, le cœur, et le corps. Tout d’abord mon rythme cardiaque se modifie, la pression sanguine augmente, la respiration s’accélère. Du cortisol est sécrété dans le sang en préparation d’une surconsommation d’énergie. Si le corps se prépare à courir, il renforce la circulation sanguine dans les jambes, il atténue automatiquement les voies de traitement de la douleur, pour réduire le risque qu’une blessure contractée pendant la course ne vienne paralyser le coureur. Donc nous voyons bien que quand l’espèce humaine évoluait dans un milieu hostile, en pleine nature, cette émotion a dû sauver la vie à pas mal de nos ancêtres lointains. Et nous pourrions, comme cela passer en revue les différentes émotions primaires.
Les émotions nous informent donc sur ce qui est important pour nous. C’est un système d’alerte qui guide nos actions et qui nous permet de répondre à nos besoins. En effet, à chaque émotion, un besoin. La peur c’est le besoin d’être rassuré, la tristesse le besoin d’être consolé, la colère le besoin d’être respecté, entendu, la joie le besoin de partager et le dégoût si on l’ajoute c’est le besoin de se protéger.
Vous l’aurez compris, les émotions sont donc au cœur de tout élan vital, de toute décision et d’action. Elles sont donc au cœur de nos actions qu’elles soient personnelles ou professionnelles.
Comment, donc, ne pas prendre en compte l’intelligence émotionnelle dans le management et au sein d’une équipe ?
Se connecter à ses émotions c’est se connecter à soi pour mieux se connecter aux autres, et également mieux comprendre l’autre.
La façon dont une personne se perçoit, va forcément influencer la façon dont elle s’exprime et la façon dont elle s’exprime produira un effet direct sur ses relations, ce qui influencera sa prise de décision et impactera sa gestion du stress.
Ce processus n’est pas linéaire, chaque compétence émotionnelle est en lien avec les autres. L’Intelligence émotionnelle influence directement 3 domaines essentiels pour un management bienveillant : le bien-être, les relations humaines dites « fonctionnement social » et la performance.
L’accompagnement des managers et de leurs équipes sur ce sujet apparait alors comme étant un des fondements d’une bonne cohésion d’équipe. Des outils comme l’EQ-i peuvent accompagner tant les individus que les équipes. En effet, le questionnaire EQ-i permet de mieux comprendre son fonctionnement émotionnel et travailler ses axes de développement grâce à un débriefing avec un coach professionnel certifié. L’accompagnement peut aussi être au niveau d’une équipe, afin de renforcer leur cohésion avec une meilleure appréhension des émotions dans la dynamique de groupe grâce à des échanges et questionnements autour d’un atelier ludique.
Et la bonne nouvelle, c’est que notre intelligence émotionnelle, elle n’est pas statique…. elle évolue toute la vie ! Quelle joie !
Article rédigé par Céline CHARVET, Coach certifiée HEC, spécialiste de l’intelligence émotionnelle et membre de la DIO-TEAM
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